MATTHEW - Allez frérot, on va devoir se séparer ; on peut pas aller régler les derniers détails de l'inscription ensemble vu qu'on est pas dans la même année ...
AARON - Attends ... !

Une claque dans le dos et une étreinte plus tard, l'aîné tournait nonchalamment les talons, laissant derrière lui un Aaron dépité et totalement perdu. Le pauvre garçon se retrouvait seul, égaré dans un environnement hostile dont il ne connaissait ni les lieux ni les habitants - autant vous dire que son esprit était dangereusement troublé lorsqu'il était sans son frère. Il passa machinalement une main dans sa chevelure d'ébène et engagea une rapide découverte de l'endroit : c'était donc ça, Renken ? L'établissement se composait d'un grand bâtiment aux façades blanches immaculés arborant fièrement le drapeau tricolore américain sur son toit. L'extérieur de l'école se composait principalement de vastes parcs de pelouse verte, parfois supplantés par de petits lacs aux eaux claires. Cette école n'avait décidément rien à voir avec celles qui avaient rythmés sa scolarité : mais comment comparer les cours de son enfance à un lycée spécialisé dans l'étude musicale ... ? Le jeune homme serra la sangle qui retenait l'étui de sa basse ; cette année s'annonçait comme un nouveau départ. Cela faisait bien 2 ans qu'il n'avait pas mis les pieds dans un établissement scolaire. Et puis, il allait être avec Matthew ...

Il resta planté là pendant une ultime poignée de seconde avant de s'emparer de sa valise et de daigner entrer à l'intérieur -non sans marmonner un « Salaud. » inaudible à l'égard de son frère, qui devait déjà être loin. Il gravit tant bien que mal les marches qui se présentaient devant lui - foutus bagages - pour finalement arriver à l'intérieur du hall. Et là, son coeur manqua de rater un battement. Mama ...

AARON - Matthew, dès que je te retrouve, t'es un gars mort.

Si c'était pas triste : la pièce était gigantesque. Des affiches recouvraient tant bien que mal les murs d'une couleur trop neutre tandis que le sol carrelé en damier donnait une horrible sensation de vide au parterre. Le Campbell déglutit, légèrement troublé par la situation : grand. Trop grand. Si toutes les pièces de Renken étaient comme ça, il n'arriverait pas à tenir une année. Il posa son unique valise sur le sol, ôta à contrecœur sa basse de son dos et entreprit une rapide lecture des tonnes de posters "décorant" le hall. Des affiches de concerts, des écriteaux annonçant de futures portes ouvertes et autres posters racontant les louanges du directeur. Son frère disait qu'il allait se plaire ici ... Il n'en était pas si sûr.

(ouais, mon RP est tout pourri, mais je suis incapable de faire un truc correct en début de topic. Bon courage aux zens qui voudront répondre. \o)

La rentrée, l'école affluait d'élèves, certains avaient des visages vaguement familier et d'autre encore m'étaient totalement inconnu. En quatre j'en avais vu des rentrées, où les élèves se bousculaient pour peaufiner leur inscription, tout mettre en ordre avant que la nouvelle année commence. J'étais appuyé contre un mur dans un coin de la grande salle. Je venais de terminer ma réinscription en première année et j'observais tranquillement les nouveaux visages. Certains avaient l'air totalement excités, d'autres quelques peu intimidés, mais un garçon au centre de la pièce attira mon regard. Il semblait totalement perdu au milieu de toute cette foule et même effrayé. Il avait déposé sur le sol sa valise et un étui où devait se trouver soit une guitare, soit une basse.
Je n'arrivais pas à le quitter des yeux, avec son teint blafard et son regard apeuré, il semblait avoir réellement besoin d'aide.

Il observait les affiches sur les murs, les mêmes que chaque année, concert, portes ouvertes et autres informations relatives soit à la musique, soit à l'école. Je devais lui parler, je ne savais pas pourquoi mais il m'intriguait. Je me décollais alors de mon mur pour le rejoindre au centre de la pièce. Je traversai une masse compacte d'élèves qui eurent quelques difficultés à me laisser passer. Peu importe, mon objectif était ce garçon. Après une petite minute de marche, j'arrivais enfin à son niveau, je me postais devant lui et lançait :

" Salut, moi c'est Cassandra et toi ? Tu es nouveau ici ? je ne t'ai jamais vu auparavant. "

Mon ton était plein de gaîté et la curiosité devait percer à travers ma voix. J'espérais que je ne l'avais pas effrayer d'avantage. Je restais planté là, à l'observer, attendant une réponse de sa part.

Héhé. C'est qu'il s'était fait avoir comme un bleu, le Aaron. Tout ça avait été prévu d'avance ; ce crétin de Matthew allait le regretter. Si vous n'arrivez pas à suivre - ce qui peut sembler logique, voyez la situation : l'aîné des Campbell était déjà venu auparavant ici lors d'une des dernières journées portes ouvertes. Il connaissait donc déjà les locaux, contrairement à notre jeune homme qui, par conséquent, se retrouvait perdu dans l'école tel un ours blanc en plein milieu du désert. Du Matthew tout craché, en somme ; combien de fois avait-il "abandonné" son frère dans un endroit qui lui était inconnu pour lui faire une "blague" ? Ça se comptait en dizaine, et encore, le faux-brun en oubliait avec le stress. Il se contenta donc de souffler un bon coup et de jurer intérieurement sur la misérable vie de son frangin - si c'est pas beau l'amour fraternel, tout en restant raide comme un piquet, le regard vide et la gorge serré. S'il avait eu un minimum d'audace, il aurait pu demander son chemin à un des élèves qui passaient par-là ; seul bémol : son audace avait été abandonnée il y a huit ans de cela. Ultime solution : attendre patiemment que cet imbécile de Matt' revienne le chercher. Quoi que ...

INCONNUE - Salut, moi c'est Cassandra et toi ? Tu es nouveau ici ? je ne t'ai jamais vu auparavant.

Aaron balaya rapidement les alentours du regard, sans même daigner se retourner ; mince, il était le seul à qui cette mystérieuse locutrice avait pu s'adresser. Il baissa lentement la tête : ignorer cette fille n'était pas la plus polie des choses, certes, mais le relationnel et le dialogue n'étaient pas son fort ; que faire ? Et puis zut : il ne perdrait rien à voir à quoi pouvait bien ressembler cette personne. Il se tourna lentement, d'un geste presque mécanique, et s'épaula immédiatement au mur auquel il faisait précédemment face. Il releva lentement la tête et ... Pouf. Explosion de couleurs. Comment aurait-il bien pu prédire que son interlocutrice aurait les cheveux roses ? Blonds, bruns ou roux passaient encore, mais roses. C'était à la fois étonnant et fascinant ("fascinant" dans le sens étrange, peu commun ... N'allez pas croire des choses), drôle mais "mignon". Il en avait vu, des félines à la chevelure rosée ; mais aucune d'entre elles n'avait une couleur si ... naturelle. Soit. Choc mis à part, il remarqua rapidement la couleur brune de ses pupilles, légèrement soulignées par un rapide trait de crayon noir - ce qui lui fit penser qu'il ne s'était pas maquillé ce matin, d'ailleurs.

Ne restait alors qu'une solution : lui répondre. Bah oui, il avait daigné accorder un temps soit peu d'attention à son égard, autant lui adresser la parole. Et puis, il n'avait rien à perdre ; peut-être même que ... Cassandra, c'est ça ? pourrait l'aider.

AARON - ... Salut.

Il ne fallait pas trop lui en demander ; un "Salut" de sa part était déjà si rare ...

Il s'était retournée vers moi et m'avais regardé, bizarrement, de plus près il semblait d'avantage perdu et la frayeur se lisait d'avantage sur son visage. Il ne devait sûrement ne pas être fan des lieux bondés. J'attendis patiemment qu'il me réponde alors qu'il m'observait. Il finit par se décider et me lança un bref :

" ... Salut. "

Certes ce n'était pas la réponse que j’escomptais, mais au moins il avait pris la peine de répondre. Ce simple petit mot me fit deviner sans le moindre soucis que j'avais à faire à un garçon vraiment timide, et moi qui lui avait sauté dessus comme une folle furieuse. Je l'observais un petit instant, il était grand, plus grand que moi et je devais les yeux pour atteindre son visage, un fort joli visage d'ailleurs. Des yeux d'un bruns profond, et des traits fins, de quoi faire craquer nombre de filles. Bizarrement il n'arborait pas de réel expression, juste un visage neutre, pourtant il n'était pas à son aise, je le voyais facilement. Il était étrangement frêle aussi, enfin pas très épais, ça le rendait charmant et puis la tignasse d'un brun foncé ébouriffée achevait tout cela dans une touche rebelle. Je ne savais plus trop quoi lui dire moi, lui proposer mon aide serait peut-être une bonne idée, après tout je pouvais tout de même me montrer calme et gentille pour une fois. Je réfléchis quelques instants à la meilleure manière de lui proposer cela. Pas que ce soit une phrase vraiment difficile à construire, mais je manquais un peu trop souvent de tact avec mes congénères s'ils n'étaient pas aussi éberlués que moi. Finalement après quelques secondes de mûres réflexions je lançais :

" Hé bien, euh.., monsieur, tu aurais besoin d'un coup de main pour te repérer par hasard ? "

Bon d'accord c'était loin d'être terrible et puis l'appeler monsieur, non mais quelle idée m''étais passée par la tête. De nouveaux un silence bref fit réponse à mon interrogation, j'espérais vraiment qu'il allait me répondre et j'espérais aussi ne pas mettre montré un peu trop ridicule.

Parler. Il ne le faisait jamais, bizarrement. Ce n'était, pour Aaron, qu'une perte de temps flagrante ; il préférait encore communiquer par le biais de sa basse plutôt que par sa voix. La seule personne qui avait l'honneur de pouvoir tenir une conversation plus ou moins abstraite avec lui, c'était son frère - bien entendu. On pouvait donc imaginer son ressentiment quand il se rendit compte de ce qu'il avait fait : le voilà obliger de converser avec quelqu'un qu'il ne connaissait même pas. Le jeune homme se claqua mentalement : courage, Cassandra n'avait pas l'air bien méchante, elle pourrait sûrement lui venir en aide. Machinalement, il vint placer ses deux mains dans les poches de sa veste et toisa discrètement l'attitude de son interlocutrice ; sa grande taille lui permettait de remarquer facilement si une personne entreprenait de le détailler ... Et ça n'avait pas manqué pour cette fille, d'ailleurs ; saleté de physique. Il laissa lentement le silence s'installer - le Campbell aimait le silence, que voulez-vous - et prit la liberté de laisser ses pensées l'envahir : tiens, ce salaud de Matthew ne devait pas être loin ; ses tendances un poil sadiques à l'égard de son petit frère l'incitait souvent à le regarder paniquer dans l'ombre. Il soupira et fut rapidement tiré de sa rêverie par la voix de Cassandra.

CASSANDRA - Hé bien, euh.., monsieur, tu aurais besoin d'un coup de main pour te repérer par hasard ?

Monsieur ? On ne l'avait jamais appelé comme ça. Pourtant, cette fille semblait avoir son âge ; et puis, cette appellation était un peu superflue entre ados, non ? Il laissa un petit sourire amusé se dessinait sur ses lèvres - mon dieu, il souriait ! - et, en adoptant un ton franc et calme, se prêta au jeu de la réponse.

AARON - Monsieur ... Tu peux te contenter d'Aaron, tu sais.

Se présenter : la base d'une conversation entre deux personnes qui étaient alors inconnues l'une à l'autre. Cassandra l'avait fait, alors pourquoi pas lui ? Son regard vagabonda pendant quelques instants dans la pièce avant de se poser sur ses bagages, qu'il avait laissé traité à quelques mètres de lui. Mieux valait les récupérer immédiatement : si un voyou de bas-étage venait à prendre sa basse, il ne s'en remettrait jamais. Il se décolla donc de son mur, frôla la fille aux cheveux roses sans la calculer - indifférence, quand tu nous tiens - et hissa son sac sur une épaule ; la housse de sa basse sur l'autre. Si cela n'avait tenu qu'à lui, il se serait empressé de sortir son instrument pour jouer quelques notes ; mais il y avait trop de monde. Aaron se retourna ensuite vers Cassandra : il s'était présenté, c'était pas mal. Il ne lui restait qu'à lui expliquer en gros son problème et le tour était joué. Et cela sans trop parler ; hallelujah.

AARON - Je suis nouveau ici ; je voudrais simplement savoir où se trouve le bureau pour finaliser les inscriptions.

(Bon, c'est vraiment un RP de vacances, pas très bien écrit itout ; mais c'est compensé par le fait que Aaron a daigné sourire.)